Un cheminement écologique jusqu'à la naturopathie
Enfant, j’ai naturellement ressenti le lien entre l’homme et son environnement. Ce lien est devenu le fil conducteur de mes évolutions personnelle et professionnelle. Cela a commencé dans les forêts en Bourgogne, simplement par des promenades, par le ramassage des escargots ou la cueillette des champignons, des orties … Ce n’est que plus tard que les escargots ramassés basiquement pour être accommodés avec du beurre persillé, me sont apparus sous un jour plus complet : leur mucus était recommandé par Hippocrate contre la protocèle (hernie du rectum) ; les coquilles broyées par l’abbesse Hildegarde de Bingen ( ~ 1100) pour « enrayer le feu de l’infection » ; sous Louis XIV la Pharmacopée universelle de Lemery expliquait comment écraser ces « limaçons pour les rougeurs de la peau et décrasser le visage » (les débuts des crèmes antirides à la bave) ; en 1840 Oscar Figuier de l’École de pharmacie de Montpellier donnait le nom d’hélicine (ultérieurement nom d’un sirop) à l’huile transparente de couleur jaune extraite d’Hélix pomatia (le gros de Bourgogne) et fabriquait une pâte balsamique à la bave d’escargot contre les bronchites. De nos jours sous des termes scientifiques « effet bronchorelaxant de l’hélicidine qui fait intervenir une libération de prostaglandine E2 », la recherche médicale nous prouve les bien-fondés de ces anciennes utilisations empiriques et continue de puiser dans la nature les solutions d’avenir, comme l’étude de l’HPA (Helix Pomatia Agglutinin), une protéine utilisée comme indicateur pronostic pour certains cancers (sein, estomac ; Bonnemain B., 2003).
Quant aux plantes précitées comme Urtica dioica, l’ortie, déjà Hildegarde de Bingen la recommandait pour « purger l’estomac » (la science nous explique maintenant que c’est grâce à la sécrétine qu’elle contient) et Louis XIV aspirait à sa soupe royale à l’ortie (cf recette en onglet cuisine). De nos jours, l’ortie est oubliée et peu d’entre nous ne pensent à la ré-utiliser en soupe, en chips (superbe couleur fluo !) ou en tisanes pour sa richesse en protéines et minéraux, calcium, silice, sélénium … Or combien d’entre nous sont carencés en ces minéraux, carences pouvant se traduire par des problématiques articulaires, dermatologiques, circulatoires …
Puis dès que possible pendant les vacances via la plongée et la photo sous-marine, l’océan et ses habitants m’ont attirée pour leur profondeur, leurs couleurs, leurs saveurs et, inconsciemment surement à cette époque, pour les mémoires que cette eau véhiculait…. Là encore ce n’est que plus tard via les sciences (océanologie et environnement marin) que, même dans cet univers envoutant, a surgit la problématique des pollutions, avec déjà les métaux lourds, mais en contrepartie l’importance de ce milieu pour la micronutrition (via le zinc, l’iode …) et de l’iode pour la thyroïde, cette glande qui régule le métabolisme de l’homme, mais qui est de plus fréquemment dé-régulée chez l’homme dit « moderne ». Et au final via la naturopathie, la thyroïde a pris sa place dans la PNEI : la Psycho-Neuro-Endocrino-Immunologie qui relie système glandulaire, système nerveux et psychologie.
A la « sortie » des océans, a commencé le voyage vers les origines de l’homme, l’Afrique. J’ai pisté pendant presque dix ans la faune sauvage et me suis spécialisée (doctorat en primatologie) sur nos cousins les singes, observant et décodant comment ils étaient connectés avec leur environnement, par une gestion efficace des ressources, par une connaissance de leur milieu pour évoluer, se soigner … consommation de plantes riches en tanins, bains de boue argileuse. Des pisteurs africains, très connectés avec leur monde, m’ont transmis leur savoir sur ces plantes importantes pour les singes, mais aussi pour l’homme. Conjointement j’en ai profité pour étudier (D.U. maladies parasitaires et tropicales, cf programme) le monde des virus, bactéries et autres parasites ; les « travaux pratiques» de ce cursus étant passionnants et se faisant souvent à mes dépends. Actuellement d’un point de vue plus pragmatique dans une approche naturopathique, je surveille toujours avec intérêt tous ces parasites d’actualité : Lyme, nouvelles « grippes » voire potentiels virus qui pourraient être impliqués dans des maladies dégénératives.
Enfin après une réadaptation à la civilisation dite « moderne » techniquement parlant ! et souhaitant rester impliquée dans l’écologie, je me suis réorientée vers le primate le plus hyper-connecté !! mais dont le comportement de nombreux de ses semblables (sic, déformation professionnelle de primatologue) apparait quand même être un peu déconnecté de ce qui l’entoure, soit l’ Homo sapiens sapiens, l’Homme. D’où rebondissement logique de mes parcours personnel et professionnel vers la naturopathie.
En parallèle de ces cheminements, l’envie de partager ces expériences passionnantes s’est très tôt concrétisée par la publication d’articles dans divers magazines ou revues ainsi que par une implication dans l’éducation à l’écologie. Mes interventions ont alors oscillé selon mes localisations géographiques entre chargée de cours au Cameroun à l’Ecole pour la Conservation de la Faune et des aires protégées; attachée à l’enseignement à l’Université de Rennes-Station Biologique de Paimpont (neuropsychologie en maîtrise de biologie) ou par des stages de « cuisine et graines germées » en maternelle, là où les enfants s’émerveillent de tout et n’ont pas encore de freins intellectuels ni socio-culturels pour découvrir le monde dans lequel ils évoluent.
Pour synthétiser, ces mots de Jean-Marie Rouart de l’Académie Française « Une partie du désarroi de l’homme moderne tient certainement au fait que sa vie ne s’insère plus dans l’harmonie universelle. Il a perdu le contact avec le monde qui l’entoure. Il ne connaît plus ni les étoiles, ni les plantes, ni la terre, ni les arbres. Ce divorce avec son milieu naturel a cruellement appauvri sa vision du monde. »
Naturopathe Diplômée
D.U. Maladies Parasitaires et Tropicales
Doctorat en Biologie Animale
Pour plus d’efficacité, nous allons allier :
1/les connaissances ancestrales de l’homme en matière de santé, bienfaits des aliments, des plantes, de la relaxation,
2/ des nouvelles technologies : Physioscan, Bio-Photo modulation, Oligocheck et Equilios.